header

En quelques jours de juin, 1 100 électeurs de la commune d’Assesse ont signé un document réclamant aux conseillers communaux la protection du Bois Robiet à Sart-Bernard et du vallon du ruisseau de Vôvesène à Maillen, deux sites identifiés pour leur « grand intérêt biologique » par la Région wallonne.
Le premier étant, comme on le sait, menacé par un projet inadmissible d’implantation d’une usine à tarmac alors que le site n’est pas prévu au plan de secteur pour accueillir de l’industrie lourde et polluante mais de l’habitat et de l’artisanat !
 
Remise petition

Les signatures ont été remises officiellement au Conseil communal avant la réunion du 25 juin.
Et, bonne nouvelle, le Conseil Communal a adopté le texte proposé par les comités citoyens Covisart et N931 moyennant quelques légères adaptations.

L’objectif, rappelons-le, était de mettre dans les mains des élus assessois, toute future demande de dérogation à la protection de ces sites de grand intérêt biologique. Autrement dit, qu’il s’agisse d’un projet d’usine à tarmac ou d’un autre projet, ce sera aux élus assessois d’accepter, ou non, qu’un projet futur se fasse au Bois Robiet à Sart-Bernard ou au vallon du ruisseau de Vôvesène à Maillen.
C’est pourquoi nous souhaitons aujourd’hui dire 1 110 fois merci aux signataires de notre pétition.
Qu’ils viennent de Sart-Bernard, de Maillen, de Courrière, d’Assesse, de Sorine-la-Longue, de Crupet ou de Florée,  ils ont montré à quel point la population est pour la préservation de la nature et… contre tout projet qui détruirait le Bois Robiet.
Un merci spécial aux quelques bénévoles qui se sont démenés pour rassembler toutes ces signatures.
1 100 électeurs signataires fermement opposés à l’usine à tarmac et à l’artificialisation de ces zones naturelles de grand intérêt biologique, c’est énorme ! Il faut savoir qu’au scrutin communal de 2024, toute la commune d’Assesse comptera500 votants. 20% ont donc soutenu notre projet citoyen. Et  nous aurions pu être beaucoup plus nombreux encore si nous avions eu le temps de faire du porte-à-porte dans tous les foyers de la commune. Car pratiquement toutes les personnes contactées ont signé notre projet citoyen de protection communale de ces deux sites.
Curieusement, la force de cette mobilisation citoyenne n’a pas convaincu tous les élus assessois. Le nouveau règlement est passé mais… certains élus ne l’ont pas voté. La position de chaque groupe politique par rapport à la l’artificialisation du Bois Robiet est devenue plus claire : certains privilégient clairement les intérêts privés et n’ont que faire de l’intérêt général. D’autres sont persuadés, que face à l’écroulement de la biodiversité, il est urgent de prendre des mesures là où on en a la possibilité.

Conseil Com
 
Alors regardons dans le détail, parmi nos élus, celles et ceux qui ont suivi le mouvement citoyen et ceux qui l’ont nié.

Le nouveau règlement donnant aux élus assessois la possibilité de défendre eux-mêmes l’avenir du Bois Robiet et du vallon du ruisseau de Vôvesène a été adopté par ACOR + (6 voix pour) et Ecolo (3 voix pour). 
Dans le groupe ALN, une conseillère seulement a voté pour notre projet citoyen de protection communale du Bois Robiet. Les autres ont voté contre ou se sont abstenus !

Dans le groupe ACOR +, Jean-Luc Mosseray de Sart-Bernard, Pol-Bernard Lesuisse d’Assesse, Sylviane Quevrain de Crupet, Marie Bodson d’Assesse, Roger Frippiat de Courrière et Dominique Raes d’Assesse ont voté le nouveau règlement. Gauthier Coopmans de Sart-Bernard, absent, n’a pas pris part au vote.
Dans le groupe ECOLO, Julien Delfosse de Florée, Nadia Marcolini d’Assesse et Caroline Dawagne d’Assesse ont voté le nouveau règlement.
Dans le groupe ALN : Gaëlle Jacobs de Maillen a voté notre projet de protection communale du Bois Robiet. Marc Pierson de Maillen, Maria Gina Cristini d’Assesse, Valéry Grégoire de Courrière, Gilles Graindorge d’Assesse et Marielle Mercier d’Assesse ont voté contre notre projet citoyen de protection communale du Bois Robiet. Sébastien Humblet d’Assesse n’a pas pris au vote “pour éviter tout conflit d’intérêt” (il le précise systématiquement dans ce dossier).
MERCI à tous les conseillers qui ont voté POUR. Espérons que les autres comprennent qu’aujourd’hui, il n’est plus acceptable de saccager 7 ha de forêts naturelles dans l’intérêt unique d’une entreprise privée.

Quelle sera la suite ?
 
Le projet de règlement doit maintenant être soumis à la tutelle régionale, c'est-à-dire au ministre de la Nature (actuellement Céline Tellier). 
Si le ministre ne se prononce pas dans les 3 mois, le projet de règlement est automatiquement validé.

C’est pourquoi nous resterons vigilants.